samedi 16 juin 2007

Lire les communiqués de L'INSAD, ASDHOM et AMDH en français en bas des Photos




les grévistes de la faim en solidarité avec les detenus politiques













Khadija Ryadi


Amine Abdelhamid

Abdelilah BENABDESSLAM









Les grévistes de la faim de 24 heures


INSTANCE NATIONALE POUR LA SOLIDARITE AVEC LES DETENUS DU 1ER MAI 2007

COMMUNIQUE RELATIF A L’INTERDICTION DU SIT IN DE SOLIDARITE DU 15/6/2007 A RABAT AVEC LES DETENUS DU 1ER MAI 2007 D’AGADIR, KSAR EL KEBIR ET BENI MELLAL


Le sit in du 15/6/2007 devant le parlement à RABAT, projeté par l’Instance Nationale pour la Solidarité avec les Détenus du 1er mai (INSAD), a fait l’objet d’une répression sauvage qui s’est soldée par de graves blessures (traumatismes, fractures..) de dizaines de militants/es ce qui a nécessité l’évacuation d’un grand nombre de blessés vers les hôpitaux pour de premiers secours. Parmi les blessés figuraient la présidente de l’Association Marocaine des Droits Humains (Khadija RYADI) et ses suppléants (Abdelhamid AMIN ET Abdelilah BENABDESSLAM)
Tout en exprimant sa solidarité avec les détenus du 1er mai et sa détermination de poursuivre la lutte jusqu’à leur libération, l’INSAD déclare ce qui suit :
ü Elle salue la résistance des militants/es et exprime sa solidarité totale avec toutes les victimes de cette répression
ü Elle salue tous les comités locaux de solidarité avec les détenus du 1er mai et les organisations démocratiques dans toutes les régions et villes du MAROC pour leur contribution militante à la réussite de la journée nationale de solidarité et les exhorte à poursuivre leur action jusqu’à l’aboutissement de la revendication de libération de tous les détenus politiques au MAROC
ü Elle salue toutes les organisations nationales et les organisations démocratiques à travers le monde pour leur solidarité de principe avec les détenus du 1er mai et les exhorte à poursuivre leur campagne de pression et de solidarité jusqu’à la libération des détenus politiques au MAROC
ü Elle dénonce fortement cette répression hystérique qu’elle considère comme une continuité dans les violations des droits humains dans notre pays et comme une preuve de l’inanité du discours officiel qui proclame la volonté de tourner la page des violations graves des droits humains
ü Elle lance un appel à toutes les organisations démocratiques dans notre pays et à tous les militant/es démocrates pour qu’ils dénoncent cette vague de répression et pour qu’ils unissent leurs efforts militants en vue de défendre les valeurs de la démocratie, celles des droits humains et pour construire un état de droit dans notre pays.
ü Elle réitère sa détermination à poursuivre la lutte jusqu’à la libération des détenus du 1er MAI et de tous les détenus politiques dans notre pays comme elle lance un appel à tous/ES les démocrates/es pour soutenir les militants détenus pendant les séances des tribunaux qui se dérouleront le 18/6/2007 à BENI MELLAL et le 19/6/2007 à AGADIR.

La répression ne nous fait pas peur, la mort ne nous éradiquera pas, l’avenir est pour nous
Communiqué de l’ASDHOM Paris
Paris le 16 juin 2007

Haro sur les libertés publiques au Maroc


L’instance Nationale de Soutien aux détenus d’opinion du 1er mai 2007 avait appelé tous les marocains à faire du 15 juin un jour de mobilisation et de solidarité avec les démocrates derrière les barreaux parce qu’ils ont osé manifester pacifiquement leur mécontentement lors de la fête internationale du travail.
Plusieurs rassemblements de protestation ont eu lieu à travers plusieurs villes du Maroc. Celui de Rabat va tourner au massacre devant le parlement. Des responsables connus pour leur engagement résolu en faveur de la défense et la promotion des droits humains dont madame Khadija RIADI, nouvelle présidente de l’AMDH, messieurs Amine ABDELHAMID et Abdelilah BENABDESLAM vice-présidents de cette association.
Au total : plus de quinze personnes ont été sauvagement brutalisées et hospitalisées suite à la brutalité de l’intervention des forces de l’ordre, dont Omar KAJI, président de la section de Tiflet dont l’état est des plus préoccupants.
Les autorités marocaines sont sur le qui-vive depuis les condamnations à la prison ferme prononcées par les tribunaux d’Agadir et de Ksar El Kébir à l’encontre de 7 militants pour « atteinte aux valeurs sacrées du royaume ».
L’ASDHOM condamne fermement cette attaque en règle contre les libertés fondamentales au Maroc, et exprime sa solidarité la plus active avec les victimes.
Elle dénonce l’usage de la force publique pour venir à bout de l’expression légitime des démocrates marocains.
En même temps elle est persuadée que le Maroc ne se résout pas à la liberté d’expression
Le scandaleux tapage médiatique sur la nouvelle gouvernance au Maroc et sur l’institution d’un état de droit laisse rêveur plus d’un démocrate.
Dernièrement certains des dirigeants de la « nouvelle ère » ont comparé notre pays aux états développés : il ne se passerait rien d’anormal qui puisse inquiéter les consciences !!!
Avec regret nous remarquons que chaque jour apporte les démentis les plus flagrants à cette thèse alors que les agents du compromis historique ferment les yeux, se bouchent les oreilles et ne veulent rien entendre qui bousculerait leurs convictions intimement estampillées « tout va bien dans le meilleur des mondes ».
Il s’agit du pays et de son avenir.
Il s’agit du droit des citoyens à l’expression et à la participation au développement de ce Maroc toujours en souffrance.
Il s’agit somme toute du combat des marocaines et des marocains pour un Maroc digne de la Communauté Internationale , respectueux du droit intangible à la vie, à la dignité et à l’égalité dans le traitement.
Il en va de la crédibilité de tous ceux qui fréquentent et sillonnent les capitales du monde et portent les messages du mensonge délibéré sur l’état du pays.
Notre message aurait du être rédigé autrement mais le silence assourdissant escortant les atteintes aux droits humains depuis le 1er mai dernier nous inquiète au plus haut point. Et notre réaction n’en est que la réponse de détresse à un malheur annoncé.
Celles et ceux qui protestent contre ce déni de justice sont à leur tour menacés, arrêtés et présentés devant une juridiction bien aux ordres.
L’ASDHOM se refuse à comprendre que des défenseurs des droits humains, à cause de l’expression de leurs opinions généralement partagées par toutes les ONG soient mis au ban de la société. Par faiblesse et par manque de prise de conscience de la gravité de la situation de notre pays.
L’ASDHOM interpelle les responsables marocains pour qu’ils se confortent aux engagements du Maroc en matière des droits de l’Homme.
Elle appelle tous les démocrates et les ONG nationales et internationales à soutenir les victimes de la répression au Maroc.
Elle demande la libération immédiate de tous les détenus d’opinion et réclame l’arrêt de toutes les poursuites illégales. Pour le bien du pays et de la démocratie qui fait encore défaut.


Communiqué de l’Association Marocaine des Droits Humains Rabat

L´Association Marocaine des Droits Humains(AMDH)
Dénonce fermement la répression sauvage
du sit-in organisé le 15 juin 2007
en face du parlement suite à l´appel de l´Instance Nationale
pour la Solidarité avec les Détenus du 1er mai 2007 (INSAD)

En réponse à l´appel de l´INSAD, le Bureau Central de l´AMDH a lancé un appel à ses militant(e)s pour participer au sit-in de solidarité qui entre dans le cadre de la journée nationale avec les détenus du 1er mai 2007 à Agadir, Ksar el Kébir, ainsi que les détenus de Beni Mellal et tous les détenus politiques.
Avant le lancement du sit-in, et de manière inopinée et sans aucune sommation, les forces auxiliaires sont intervenues de façon sauvage : les matraques se sont abattues sur les corps et les têtes ; les militants ont été trainés, tirés par leur pied du devant du parlement jusqu´au café d´en face. Des slogans ont été scandés par les participant( e)s dénonçant la répression et la violation des libertés, parmi les slogans « Assez de Sacré, nous voulons des libertés ».
Les participant( e)s ont été poursuivi(e) s battu(e)s et piétiné(e)s dans les rues et ruelles pendant plus d´une heure et demie par « les forces auxiliaires ».
À la suite de cette intervention, les militant(e)s ont rejoint le siège du Syndicat National de la Presse Marocaine où se déroule une grève de la faim décidée dans le cadre du programme de l´INSAD en solidarité avec les détenus du 1er mai 2007.
Plus de 30 participant( e)s ont été victimes de cette agression dont un grand nombre de militant(e)s de l´AMDH et des membres du Bureau Central (dont la présidente et ses deux vice-présidents) , de la Commission Administrative et des présidents des Sections proches de RABAT qui ont participé au sit-in, la plupart des victimes ont été évacuées vers l´hôpital AVICENNE, l´une des victimes, membre de la section de TIFLET, a eu la main brisée.
Le Bureau Central de l´AMDH :
● Dénonce cette répression sauvage, par les pouvoirs publics, du sit-in pacifique qui avait pour objectif de protester contre les arrestations abusives des militants de Kser El Kébir, Agadir et Béni Mellal, et de dénoncer les jugements iniques à leur encontre et à l´encontre d´autres militants poursuivis en état de liberté provisoire.
● Considère cette agression sauvage comme une vengeance contre l´AMDH du fait de ses prises de position courageuses et de ses revendications conformes aux principes des droits humains tels que reconnus universellement.
● Réitère son refus d´utiliser l´accusation « d´atteinte aux sacrés », en vue d´intimider les militants et de limiter les libertés.
● Souligne que la répression à l´encontre des militant(e)s de l´AMDH, ne les découragera pas de poursuivre leur lutte en vue de concrétiser le la liberté d´opinion et d´expression ainsi que tous les droits humains et pour dénoncer tous ceux qui les violent quelle que soit leur responsabilité .
● Rappelle que la répression s´abat sur les chômeurs, les travailleurs, les fonctionnaires, les handicapés et les défenseurs des droits humains au moment où les personnes qui pillent les biens publics, qui commettent des crimes politiques et économiques jouissent de l´impunité.
● Lance un appel à toutes les organisations démocratiques et à tous ceux et celles qui sont pour le respect de la dignité humaine de prendre une ferme position contre ce revirement des plus dangereux pour les libertés, et contre cette répression sauvage et cette violence barbare à l´encontre des défenseurs des droits humains et à l´encontre des citoyen(ne)s qui luttent pour la démocratie, la justice et la dignité.
Le Bureau Central de l´AMDH
Rabat le 16/06/2007



1 commentaire:

mourad degaulle a dit…

LETTRE D’ALGER


Une fois de plus nos prémonitions et nos prédictions se sont avérées justes quand à l’avenir politique du Maroc.
Durant les années 90 nous n’avons cessé de prévenir nos militants de gauches qu’il faut continuer notre lutte jusqu’au bout, jusqu'à l’obtention réelle d’un Etat de droit. Un Etat de droit ou la loi est reine et gouverne, où les pouvoirs sont indépendants, où la justice n’est pas aux ordres du roi, ou les libertés de l’homme sont respectées, notamment la liberté d’expression, qui est un droit élémentaire de la vie sociale et culturelle, et qu’il faut toujours se battre pour la faire respecter, la maintenir, la consolider et l’élargir.
Nous avons demandé à nos camarades que la liberté s’arrache et ne se donne pas. Et qu’il ne faut pas se suffire aux solutions et compromis mutilés et partiels. La liberté est entière et totale dans tous les domaines de la société.
Nous avons démontré à nos camarades et par la parole et par mon article « A vos marques » qu’il faut se méfier de l’hirondelle qui ne fait pas le printemps, qu’il faut se méfier de ce roi despotique qui est plus dangereux que son père tyran. Car le tyran est rigide et risque de casser à tout moment, ce qui devait se passer à maintes reprises, si ce n’est la volonté du firmament qui a toujours être hélas de son côté. Par contre le despote est toujours flexible et asymptotique sans changer de structure.
Nous vous avons expliqué que ce n’est pas le régime qui a cédé de son propre gré ces espaces de libertés qu’il a appelé d’une manière cocasse « alternance » et « réconciliation », mais c’est grâce au militants fervents qui ont crié très fort et qui sont morts dans les prisons vers la fin des années 80.
Malheureusement pour nous, des militants comptés sur la gauche marocaine, et qui ont perdu leur haleine, ils étaient à bout de leur souffle et se sont jetés entre les bras du régime que nous avons combattu, ce pouvoir qui représente le modèle d’une société bloquée, bureaucratique, policière . Un régime moyenâgeux, archaïque, théocratique, tyrannique et criminel. Un régime de pulsions d’emprises : barbare et animal.
C’est l’oppression qui est censée donner naissance à la liberté, et c’est bien la répression qui doit engendrer les droits de l’homme.
Nos gauchos crédules n’ont même pas eu le temps d’analyser les propositions du régime, ni laisser le temps au temps, pour voir la réalité des choses. Ils on joints leurs mains à celle du despote, et sont devenus des baisemains, pour dire au monde entier que le Maroc a changé, et qu’il y a une nouvelle ère de démocratie, et tout cela pour que le roi leur jette des nonos ce qui prouve qu’ils n’étaient que des va-nu-pieds et des flagorneurs au détriment du peuple marocain.
Ces gens ont joué un rôle dangereux contre le peule marocain. Ils ont rendu la virginité politique au régime tortionnaire marocain, malgré que celui-ci a toujours continué et pendant ces mêmes périodes à martyriser le peuple marocain, toutes tendances confondus, car les droits de l’homme sont toujours les droits de l’homme, qu’il soit marxiste, maoïste, islamiste, démocrate, anarchiste, mécréant, homosexuel…etc. le régime a toujours continué la même politique de menace et de harcèlement et de torture au nom de la lute contre le terrorisme, tout en exerçant sur nous, les gauchos le terrorisme intellectuel .
Ces « vendus » devenus des sicaires ont touché de gros pots de vin, ils sont devenus des nababs de la nouvelle ère. Une nouvelle ère ou le dealer se confond avec le politique.
Un grand socialiste a permis la suspension de trois journaux indépendants, et a déployé un code de la constitution dont il a été victime lui-même.
Et il a quitté la scène politique par la petite porte comme un caniche.
Un autre a accepté de jouer le rôle d’arbitre entre les victimes des années de plombs, sans avis ni aval du peuple marocain victime et trahi dans ses libertés depuis l’indépendance.
Et la première chose qu’il a déclarée, c’est que les instances et les associations des droits de l’homme sont des mafias, et qu’il n’existe pas de prisons secrètes au maroc. Et son rapport était fait d’une manière qui n’implique personne, ni le roi, ni ses vassaux, ni ses chiens de garde impliqués dans des crimes politiques flagrants dont celui de Mehdi benbarka.
Il s’est accaparé avec ses complices de la détention du budget de la réconciliation que devaient toucher ces gueux marocains qui ont été dépourvu de leur bien durant des décennies auparavant.
Il est devenu très très riche ce qui lui permettait de passer « un siècle » dans un hôtel de luxe à Paris, grâce l’argent du peuple.
Et comme la nature n’est pas injuste comme l’homme, il a quitté très rapidement ce monde, laissant derrière lui ce prestige régal et cette fortune qui ne lui appartient pas.
Dieu ne lui pardonne pas.
Pendant ce temps là, ceux quoi sont censés défendre les valeurs de la liberté se sont penchés dans la meute pour tirer profit du butin largué par ce despote. Entre temps, celui-ci a placé ses aphidés, des médiocres soumis à sa politique dans différents postes et a entériné sa nouvelle politique de médiocratie :
Il a massacré des centaines de marocains arbitrairement au nom de la lutte contre le terrorisme.
Il a crée de nouveaux lieux de détention arbitraire à travers le Maroc.
Il a dépouillé des grandes familles de leur bien.
Il a exercé sur la populace l’autisme et le mutisme, qui ne fait que suivre le régime dans ses festivités : quand le despote est en fête elle l’est aussi, quand il est triste elle l’est aussi… rien n’est authentique, sa vie dépend de celle du despote.
Il a arrêté un grand journaliste indépendant et l’a privé d’exercer son métier.
Il a massacré des manifestants sahraouis à plusieurs reprises sans état d’âme.

Et pendant ce temps là, où étaient ceux qui devaient garder « le temple de la liberté » ?
Ils étaient occupés par les invitations à travers le monde pour mentir et dire que le Maroc vit une démocratie réelle, plus que « les ricains » et les « francs ».
Aujourd’hui, le pouvoir est plus féroce qu’avant, plus difficile à combattre puisqu’ il a su tirer le tapis au dessous des pieds de tous les partis politiques qui sont devenus de simples spectateurs et non des dépôts de loi qui doivent limiter le pouvoir du roi.
Aujourd’hui, les procès contre « les manifestants du premier mai » ont mis en relief la soumission de la justice au roi. le roi a emprisonné ces syndicalistes au cours des manifestations du premier mai 2007, au nom de « la sacralité du roi », de la même manière qu’il l’a utilisé contre de Ali LMRABET, que nous avons toujours combattu par le passé. Cette invention crée par les androlâtres de l’ancien régime et qui nous fait retourner à l’âge de la pierre, où l’homme vénérait tout même sa race humaine.
Il n’ y a que l’homme qui est sacré dans ce monde.
Le régime a osé une fois de plus, utiliser la force et l’hostilité contre des manifestants de droits de l’homme en la personne de KHADIJA RYADI présidente de l’AMDH et ses acolytes, ainsi que d’autres personnalités militantes . Et par ironie du sort, le forfait a été accompli par un ex tortionnaire de « tazmamart » qui figure parmi les têtes demandées pour réédition à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc par des victimes des années de plomb. Ceci démontre bien comme il faut, qu’il ne doit pas y avoir d’ impunité pour toute personne commettant des abus de pouvoirs, les tortionnaires d’hier d’aujourd’hui et de demain, voir les laisser au centre du pouvoir après ce qu’on s’amuse à appeler « réconciliation ».
A tous ceux qui veulent ignorer les violations graves des droits de l’homme et de l’expression libre perpétrées par le roi du Maroc, nous vous rappelons les mots d’ALBERT CAMUS :
« Maintenant il n’ y a plus d’aveugle, de sourds et de muets, mais seulement des complices. »
Quand la prison devient un honneur c’est que le roi s’est perverti.
C’est dans les combats menés que se trouvent les conditions du succès de demain. Il faut se battre même si le combat est inégale et semble perdu d’avance, car il vaut mieux perdre en se battant, que perdre sans se battre.




Fait à ALGER 30 juin 2007

MOURAD DEGAULLE
Alias
KADDOUR ERRAMI
Ecrivain journaliste freelancer
Réfugié marocain en Algérie
degaulle10@hotmail.com